Un pont sans cesse bombardé, un carrefour stratégique

Détruit par la 82ème Airborne lors de la retraite, le grand pont de la Salm fut d’une importance capitale pour les Allemands qui devaient poursuivre leur route vers Lierneux. Pendant plusieurs jours, ceux-ci le réparèrent tout en étant harcelés par l’aviation alliée qui les bombardait dès que la météo le permettait.

Pour l’anecdote, la population civile se souviendra longtemps de la traversée du village par une colonne de chars Tigre, impressionnants mastodontes.

Mais ce qui marqua durablement les esprits, c’est surtout une nouvelle fois les destructions. Comme on peut voir sur cette photo du pont reconstruit en bois par les Américains après les combats, les maisons jouxtant ont particulièrement souffert. Certaines sont complètement détruites ou incendiées.

Avant la reconstruction, il fallait tout de même bien pouvoir traverser… Ici, c’est l’ingénierie villageoise qui fut sollicitée : quelque madriers, quelques planches… une passerelle de fortune jetée sur les berges permettait de passer à pied sec.

La souricière de Salmchâteau

Face à l’offensive allemande, les forces américaines battent en retraite. Mais les itinéraires peuvent se révéler piégeux si l’ennemi parvient à les devancer via d’autres routes à travers une Ardenne remplie d’obstacles…

C’est ce qui arrive le 23 décembre à Salmchâteau. Alors qu’une colonne américaine venant de Cierreux (route de Luxembourg) doit passer par ce carrefour, les Allemands arrivent et barrent le passage. A l’arrière de la colonne, d’autres groupements blindés allemands déboulent. De lourds combats sont engagés et la colonne américaine ne doit son salut qu’au gel et la possibilité de s’exfiltrer via des itinéraires forestiers. La « souris » était prise au piège mais a tout de même réussi à s’échapper.

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